Observatoire des salaires des enseignants de l’Éducation nationale

Introduction

Dans les graphiques de cette page, les salaires statutaires bruts sont calculés en utilisant les règles de progression de carrière telles que précisées par les décrets et arrêtés régissant les salaires dans la fonction publique ainsi que le statut des différents corps d’enseignants. Les vitesses d’avancement pouvant être différentes en fonction des évaluations des enseignants par leur hiérarchie, deux valeurs sont fournies : le minimum ainsi que le maximum théorique. Ce maximum ne peut être atteint que si l’enseignant effectue un sans-faute sur l’ensemble de sa carrière, ce qui est peu probable. Cela permet cependant de fixer une borne qu’il est impossible de dépasser.

Quatre types de graphiques, disponibles pour les professeurs des écoles, certifiés et agrégés, sont proposés :

  • Le premier permet de suivre l’évolution du salaire statutaire brut au cours d’une carrière individuelle. Il faut pour cela renseigner l’année de départ, et, en cas de reclassement en début de carrière, l’échelon de reclassement ainsi que l’ancienneté en mois dans cet échelon de départ.
  • Le deuxième indique l’évolution du salaire statutaire brut à ancienneté constante. Ce type de graphique est utile pour visualiser des tendances de long terme en comparant au fil du temps des enseignants se trouvant à un même stade de leur carrière.
  • Le troisième propose la même chose, mais en superposant les données pour 0, 12 et 32 ans d’ancienneté. Cela permet d’avoir une vue d’ensemble à différentes étapes de la carrière.
  • Le quatrième situe, par rapport à la distribution des pouvoirs d’achats des salariés du secteur privé, la position du pouvoir d’achat du salaire statutaire brut des enseignants à différents stades d’ancienneté.

Les trois premiers graphiques disposent de trois modes de visualisation :

  • Le salaire statutaire brut mensuel, qui comprend le traitement brut ainsi que les primes et indemnités statutaires.
  • Le pouvoir d’achat correspondant, exprimé en euros constants avec pour référence la fin de la période.
  • La situation par rapport à la distribution des salaires du privé (mode sélectionné par défaut), exprimée en pourcentage de salariés ayant un salaire brut plus faible que celui de l’enseignant, c’est à dire en percentile des salaires bruts du privé (attention : pas de données sur les deux dernières années). Cette troisième représentation, couplée à l’évolution du pouvoir d’achat de la représentation précédente, permet d’illustrer pleinement le processus de déclassement salarial des enseignants.

À noter que la GIPA (prime de garantie individuelle de pouvoir d’achat) dont bénéficient les agents restant bloqués plus de quatre ans au plus haut échelon de leur grade, n’est pas encore prise en compte, de même que certains cas particuliers (prime et avancement plus rapide en réseau d’éducation prioritaire).
Les tâches effectuées en plus du service normal (heures supplémentaires, fonctions supplémentaires telles que professeur principal) ne sont pas non plus prises en compte.

Ce travail est encore en version bêta, merci de me signaler en commentaire tout manque de clarté, incohérence, ou bug eventuels.

Évolution au cours d’une carrière individuelle





Évolution à ancienneté constante




Évolution pour 0, 12 et 32 ans d’ancienneté



Situation des professeurs au sein de la distribution du pouvoir d’achat des salariés du secteur privé





Nombre d’années d’ancienneté des professeurs

Méthodologie

Les carrières et les salaires statutaires bruts des enseignants sont reconstitués en utilisant l’historique des grilles d’avancement et de rémunération, la valeur du point d’incide majoré, la correspondance entre indices bruts et indices majorés, l’indemnité de résidence, ainsi que les montants des primes publiés au journal officiel.
La distribution des salaires bruts des salariés du secteur privé est reconstituée grâce à une interpolation de quantiles de cette distribution. Ces quantiles sont obtenus à l’aide des quantiles des salaires nets publiés par l’INSEE (équivalent temps plein depuis 1996, temps complet auparavant) ainsi que des taux de cotisation par tranche de salaire (pour les cadres et les non cadres) et de la proportion de cadres parmi les salariés.

Sources de données

Sauf mention contraire, le code source sur lequel repose ce travail est sous licence GNU GPL et les textes, images, graphiques ainsi que la base de données sont sous licence Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike.
Merci de citer blog.epicycle.fr en cas de réutilisation ou d’adaptation.

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